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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 10:45

Emergence vrai

La saga de l’émergence bat son plein en Afrique. Du Burkina au Gabon en passant par le Cameroun, tout le monde s’est mis au diapason. En parcourant la toile, vous pourrez voir de tels slogans : ‘’ Bâtir un Burkina Emergent », « Gabon Emergent », « Cameroun Emergent à l’horizon 2035 ».  Eh bien, chez moi aussi au pays, depuis un certain moment, c’est l’émergence.  Nous serons émergents à l’orée 2020.  Wow !!! Nous serons émergents avant le Cameroun, n’en déplaise à mon ami camerounais Sonkwé Tiwa Alex.

En tout cas le pays a commencé sa marche vers l’émergence. Tiens, l’autre fois en allant au marché, j’ai acheté des tomates émergentes qui me sont revenues à 400F les 4 boules ; c’est vraiment l’émergence non ? 
La vendeuse m’a dit que les routes sont tellement mauvaises que pour assurer le transport, elle est obligée d’investir deux fois son prix d’achat. Et encore, il faut compter avec nos forces du désordre, pardon, nos forces de l’ordre. Sur l’axe Divo-Hiré, au carrefour de Didoko, à l’entrée du village d’Agbahou (S/P de Didoko) à l’instar de nombreux petits campements sur le territoire national, il y a des FRCI (Force Républicaine de Côte d’Ivoire) qui sont assis là, pris par ennui, qui montent un barrage pour remplir les caisses de l’Etat, que dis-je, les poches de leurs pantalons. Chaque camion doit leur payer un droit de passage, 200 F au moins pour le thé du jour.
Et si à cela on veut prendre en compte l’état des routes qui conduisent dans ces campements, il y a de quoi à comprendre que le panier, de la ménagère Immerge. D’ailleurs quelqu’un au quartier raconte que la ménagère n’a plus de panier, elle a un sachet. 

Ici, l’argent travaille. Il travaille tellement qu’il est difficile à voir. Mon ami Mamadou, travailleur social, m’a confié, hier, que même les fléaux sociaux émergent. Certains parents, las d’attendre les pluies de milliards promises lors des campagnes électorales de 2010, ont envoyé leurs filles dont l’âge varie entre 12 et 15 ans en mission. Sans qualification, elles ont évidemment choisi le plus vieux métier du monde. On les appelle affectueusement la Génération Pressée Pressée. 

Il y a aussi les microbes, ces jeunes garçons de 12 à 15 ans qui ont hérité de la haine entretenu dans le pays ces 10 dernières années. Ces adolescents agressent, pillent et tuent. Ne demande pas aux forces de l’ordre d’intervenir. Elles sont plus préoccupées à collecter les pièces de 200 FCFA auprès des chauffeurs de Gbaka et de taxis pour arrondir leurs mois. D’ailleurs, le gouvernement n’a pas le temps de régler ce petit problème ! Il y a des dossiers brulants comme celui de la fin du 3e pont ou encore mieux, celui de la fête des lumières qui a lieu tous les ans en décembre qui doivent être traités. 
J’ai l’habitude de fréquenter les endroits où les sans-emplois s’emploient à tuer le temps. Chez nous, on appelle les ‘’grains’’. Là-bas, on a les informations que même RFI ne détient pas. On peut même te dire ce que le président Obama a dit à John Kerry de Poutine. J’ai appris là-bas que la maitresse d’un ex- ministre aurait perdu tous ses biens dans les dernières inondations du mois de juin. Pour une fois, les habitants des quartiers huppés ont envié ceux des quartiers populeux d’Abobo, Yopougon et autres. Dans ces endroits on entend tellement de choses ! On a même dit que le nouveau propriétaire de la cité RAN de Marcory a décidé de mettre de nombreuses familles dans la rue (http://bit.ly/1q7TdON). Il a décidé de détruire la cité pour y construire certainement un centre commercial. Ce n’est pas bien grave ! Après tout, c’est aussi cela l’émergence ! 

De toutes les façons, nous jeunes, attendons le million d’emplois que notre président nous a promis (http://bit.ly/1mIilKS) . Notre président tient  toujours parole ! Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais nous sommes sereins car Rome, que dis-je, Abidjan ne s’est pas construite en un jour. 
Ah oui, j’oubliais, le président de la république nous a dit que l’émergence passait aussi par l’auto-emploi ! Mon ami Seydou et moi attendons depuis longtemps que les dispositifs de promotion de la culture entrepreneuriale soient mis sur pieds. 

Quoi qu’il en soit, 2020 ou 2035, nous serons EMERGENTS !

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 10:22

blog                  A toute la jeunesse ivoirienne et africaine à la recherche de sa voie. 

     A vous chers amis qui dans votre quête de savoir et de mieux- être, êtes obligés de vendre vos talents en france,inde, pakistan,afghanistan etc...

     A mon cher ami et frère N’Da Koffi Christian - affectueusement appele Professeur- pour sa guidance, son support et son soutien sans faille tout au long de mon voyage en tant qu’activiste contre la pauvreté. 


 

‘’Ouf! Enfin un soupir de soulagement. Je suis Pays Pauvre Très Endetté , réjouissez vous avec moi mes frères. La Cote d’Ivoire est un grand pays  très endetté.’’

'' N'est pas PPTE qui veut, mais qui peut!''

‘’ Que c’est beau de voir ses efforts pour demeurer dans la pauvreté récompensés et reconnus par la communauté internationale !‘’

Loin de moi l’idée de vouloir m’immiscer dans des histoires politico- économiques! Je laisserai volontiers mon cher N’Da Christian, émérite économiste disserter sur le volet économique de cette initiative que je qualifierai de honteuse. Je lui laisserai la tâche d’expliquer les tenants et les aboutissants de cette initiative tant cherchée telle un gisement d’or par nos différents gouvernants, et ce, depuis la fin des années 90. Mais en tant qu’activiste contre la pauvreté, mon silence serait coupable. Je me bornerai à parler de social, d’initiative et de pauvreté.

Semble t-il que je vienne du pays où l’excellence est une utopie; où  la médiocrité est la chose la plus appréciée.  Oui je viens du pays où la jeunesse est livrée à elle-même car semble-t-il, elle n’est utile que pour les périodes électorales. Je viens de       les '' technocrates''  éprouvent du plaisir a parler de leur pauvreté  avec zèle et fierté. Je viens de là où une fille se pavanant à moitié nue dans les bureaux du plateau avec de la poudre de maïs pétrie dans du lait à la place du cerveau a plus de valeur qu’un homme ou une fille bardé de diplômes. Oui la pauvreté  qu'elle soit morale, intellectuelle où meme physique est un culte dans mon pays. Pauvre Cote d’ivoire!

La dégradation des mœurs est la chose la mieux partagée et la plus tolérée. Les scènes obscènes à caractères peu orthodoxes sont  les plus acceptées par notre soit disant intelligentsia.  Lorsqu’une jeunesse désœuvrée sans modèle est entretenue dans l’ignorance la plus obscure, évidemment le développement est sacrifié sur l’autel de la politique et des intérêts les plus mesquins.

De’’ l’éléphant d’Afrique’’ aux ‘’ Solutions’’ en passant par le ‘’balayage’’ et la ‘’refondation’’ si tous ont  échoué à apporter des solutions aux maux existentiels,  n’empêche qu’ils excellent à exposer notre pays à la vindicte populaire. De toutes les façons bien dupes étaient ceux qui espéraient quelque chose de nouveau. Bref !

Soyons réaliste, l’Etat est en faillite et l’initiative PPTE avec ses milliards ne sauvera pas ma chère Cote d’ivoire. Oui l’initiative PPTE ne sera pas la pancée qui fera de nous un pays émergent à l’orée de 2025.

 En effet la plaie est trop béante. Il est encore temps de la guérir et de sauver le membre au risque de l’amputer plus vite qu’on n ‘y pense.  Il est temps de se concentrer sur l’essentiel, sur ce qui est productif;  et quand je dis productif,  de grâce épargnez-moi des émissions telles que Tempo et surtout des concours du genre Miss Cote d’Ivoire.,

Il est encore temps d’arrêter la fuite des cerveaux et d'inciter un retour massif de tous ces jeunes talentueux qui font le bonheur d'entreprises comme TATA, UGAM, e-Bay, Amazon en Inde ou encore de nombreuses entreprises en Hongrie, Bharain, Mexique, Argentine, France, USA pour ne citer que celles-la.

Je ne crois pas que la jeunesse la plus  utile soit celle qui est considérée comme un bétail électoral, et cela il faudrait que l'on s'en rende compte maintenant.

Il nous faut un nouveau modèle économique axé sur  l’économie solidaire qui puisse prendre en compte les  réelles préoccupations des populations sur le plan environnemental, économique, éducationnel, sanitaire etc…

Il ya tellement à faire dans le domaine de la lutte contre la pauvreté que je doute fortement que les solutions puissent être trouvées dans les bureaux luxueux du plateau. Je doute aussi de ces symposiums et séminaires très couteux dont le 1/100e du budget pourrait servir à financer tant de projets à caractère social et à faire reculer d’un pas l’insécurité alimentaire qui nous guette. .

Il est temps que l’Etat investisse dans un modèle économique viable et plus équitable visant a agir sur les BoP ( Bottom of Pyramid).  Je rêve de ce fait d’une action étatique visant à susciter une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux ; à encourager, encadrer, supporter, guider des jeunes ayant des projets visant le secteur social.

Il est temps que l’Etat arrête de rêver  inutilement, il est temps d’agir, de créer un environnement favorable au développement de l’entreprise sociale. Il est temps de financer la recherche sur le développement de plateformes pouvant aider à l’industrialisation rurale,  Oui l’Etat devra être une catalyseur d’innovation et de création de solutions pour la lutte contre les fléaux qui sévissent dans la société.

Il est temps pour les lycées professionnels  d’être ‘’ empowered’’ afin de mettre leur talent au service des futures entrepreneurs sociaux.

C’est peut être l’une des seules voies qui nous reste pour la création d’un nombre pléthorique d’emplois et pour quitter cette triste initiative qu’est le PPTE.

Et si pour cela il faille arrêter des projets pharaoniques en cours, alors qu’il en soit ainsi car la jeunesse a faim et le peuple se meurt.

Toutefois je ne saurais terminer sans vous dire: 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 15:42

2011-09-17-16.50.05.jpgJe commencerai cet article par rendre hommage à deux personnes, deux femmes qui tout au long de cette aventure abracadabresque qu'est la mienne, m'ont soutenu

 

A Aminata Ghandou Sidi du Niger , pour sa sagesse et son abnégation dans la lutte pour le respect des droits de la femme. La justesse de ta lutte et la profondeur de tes conseils sont des stimulants pour moi

A toi, Ruth Marie Etilé d'Abidjan, qui croit en moi et me le témoigne un peu plus chaque jour. Je crois que sans ton soutien, j'aurais déjà tout abandonné

Merci à vous, les femmes de mon combat

 

 

Depuis mon dernier article, j'ai parcouru plusieurs villes à la recherche d'une solution aux problèmes qui minent notre monde rural. Le mal est si profondément enraciné que c'est à se demander s'il ya encore de l'espoir.

 

La rencontre avec le staff de Grammen Trust afin de mieux comprendre les préceptes du professeur Muhammed Yunus, relatives à la lutte contre la pauvreté , mes discussions avec le professeur Singh JK de la faculté d'agri-économie de l'Université BHU et mes visites dans les centres d'agri-business ont fini par me convaincre que l'Agripreneurship est un antidote à la pauvreté qui indigne nos pauvres parents du monde rural.

 

Brief aperçu de la situation en Côte d'Ivoire.

 

En une décennie, soit de 2000 à 2010, le taux de pauvreté est passé de 33% à 75% en zone rurale. Parait -il que la Côte d'Ivoire n'est pas à l'abri d'une insécurité alimentaire. Parait-il que le monde rural se vide de sa substance, de ses bras valides.

Parait-il encore que le taux de pauvreté des femmes est d'environ 72% et que la prostitution s'est accrue de 33%. Je crois qu'à un problème aussi délicat, les discours de bureau sauraient se montrer inadaptés

 

Que faut-il faire ?

 

La synergie entre le gouvernement, le système bancaire , les universités, les centres de recherches et dans une non moindre mesure les médias ainsi que le développement d'entreprises sociales à fort impact viendraient à bout de ce problème plus que crucial. 

Dans cet article, je vous parlerai du rôle des banques, des universités et celui de l'Etat

 

Comment devrait-on procéder ?

Aussi difficile soit-il, je crois que c'est à nos gouvernants respectifs de donner le coup de départ de cette '"revolution agricole". Je ne dis pas que nous devrions rester là, les bras croisés, d'ailleurs nous, à Badeny'ia, nous agissons. Je dis tout simplement que cet impact pourrait se voir augmenté de façon exponentielle si tous ces acteurs sus-cités agissaient de concert comme dans une équipe. Ne dit-on pas qu'équipe ou TEAM en anglais signifierait Together Everyone Achieves More?

 

 

1- L'Etat

 

L'état se doit d'agir en pièce maitresse du système. Il se doit de conclure des contrats avec les institutions financières et bancaires.

Les différents contrats entre l'Etat et les banques devraient permettrent la formation, le financement  des  différents laboratoires faisant partie du programme, le financement de la création des centres d'agri-businesss et  le financement des centres d'agri-businesses et d'agri-clinics. Nous reviendrons plutard sur ces agences et leurs importances

L'Etat se doit de reformer le système éducatif afin que plus jamais nous n'ayons des ingénieurs agronomes de bureau. je crois en la puissance de l'éducation, à la vertu du système éducatif. Mais faudrait-il encore qu'il soit adapté à nos besoins.

La reforme de l'ANADER est plus qu'indispensable. Je ne dis pas que la suspension des activités de cette structure s'impose , j'affirme que l'ANADER est confrontée à des problèmes structurels que nous devons nous empresser de resoudre.

J'opte pour une agence de gestion des technologies agricoles qui viendrait en support à l'ANADER.

 

Quelle sera le rôle de l'Agence de Gestion des Technologies Agricoles ?

 

Comme vous pouvez le constater, cette agence a plus qu'un rôle administratif et technique. Elle ne se subsitue pas à la CNRA , ni à l'ANADER mais plutôt elle vient en appui.

Cette agence a pour rôle de veiller à l'implantation des centres d'Agri-business, de piloter avec les gestionnaires des Agri-business centers, la création des Farmers Education Centers et d'asseoir les Farmers Training Programs.

 

Cette agence agit de concert avec les laboratoires publics ainsi que les laboratoires universitaires de recherches. des différentes facultés d'Abobo Adjamé, de Cocody. Pour cela faudrait-il encore les équiper.

Ces centres travailleront en correlation avec les agribusiness centers et les agri-clinic centers

 

2- Les agri-business et Agri-clinic centers (CAB/CAC)

Ces centres sont animés par des personnes ayant des compétences avérés en agronomie ou en toutes matières relatives au monde rural.Ces centres seront installés dans les zones rurales. Il ne devra exister qu'un seul centre dans un rayon de 10kms à la ronde.

En effet, des jeunes, issus des universités de cocody, Abobo Adjamé, ou même des centres universitaires de Korhogo, seront recrutés et formés pendant une période de 3 à 6 mois.

Cette formation dispensée par l'AGESTA, se devra d'être pratique. Des sujets relatifs à la protection et aux soins des sols, au marketing agricole, à la communication rurale leur seront enseignés. Au cours de cette formation action, les futurs managers de ces centres seront éduqués à apporter des solutions aux problèmes spécifiques liés à l'agriculture.

Les fonds necessaires à la création des CAB:CAC proviendront de trois sources:

- Le porteur du projet de création apportera 10% de l'investissement total

- La banque apportera 90% des fonds

- Le porteur du projet ne devra rembourser que 10% des fonds apportés par la banque car l'Etat subventionnera à hauteur de 80% l'ouverture du centre.

 

Les centres d'agri-business et agri-clinic ont trois rôles majeurs:

 

- Approvisionner à des prix faibles, les fermiers ,en intrants '(Engrais, pesticides etc...). De ce fait, les managers produiront de l'engrais organique qui sera vendu aux paysans à des prix faibles. liss'assureront de la qualité des sols en prélèvant des échantillons avant chaque période de séménces qui seront convoyés dans les laboratoires universitaires déjà équipés. Ces sols seront analysés et en cas de défaillance de ces sols, des prescriptions seront faites par les chercheurs des laboratoires. Les gestionnaires des centres d'agribusinesses se devraient de fabriquer les produits à même d'apporter les solutions à ces sols, d'où l'agri-clinic.

 

- Faire de la consultance gratuite auprès des fermiers une fois par mois pour repondre à leurs préoccupations et organiser les séances de formation destinées aux paysans. ces séances se feront dans le cadres des Farmers Training Programs . Le budget de ces formations sera couvert à 100% par l'AGESTA. 10% de ce budget devra revenir au manager du centre comme prime d'encouragement.

Les formations des paysans seront administrés par les agents de l'ANADER.

 

- L'intermédiation commerciale. Il s'agira pour le manager du CAC/CAB d'acheter toute la marchandise des fermiers dans sa zone d'interbention ,tout en respectant le commerce équitable, et d'aller la vendre sur les différents marchés de la ville. Ce mécanisme devrait permettre au paysan d'être rassuré de la vente de son produit et de disposer de liquidité immédiatement sitôt la recolte terminée.

Pour l'intermédiation commerciale, les CAB/CAC percevront des fonds des banques partenaires aux projets. Toutefois, faudrait-il remplir les deux autres conditions sus-cités afin d'etre éligible.

 

Le suivi et le contrôle des activités sera assuré par une commission bi-partite à savoir l'AGESTA et  les Banques.

 

3- Les banques

 

Elles ne prêtent qu'aux riches aiment -on à dire . Elles n'accompagnent pas les projets, tel est nottre refrain. Mais comme Aminatou Ghandou aime si bien à le dire, les banques ne prêtent qu'aux riches d'idées et d'honeteté!!!

Les banques seront des purvoyeurs de fonds pour ces jeunes managers d'agri-business centers. La caution morale sera l'Etat.

Un système de contrôle et de remboursement sera établi de sorte que le taux de remboursement de fonds consentis aux managers des CAB/CAC soit de 100%

 

                                                                                                                     A suivre...

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 13:29

A Hortense Tano Kamanan

Pour sa franchise et son indignation face à la dérive de l'intelligensia africaine et particulièrement ivoirienne.

 

 

L'an dernier j'ai eu à visiter les Emirats Arabes Unies en particulier Dubai et Abu Dhabi. Ce luxe indescriptible , cette folie architecturale m'ont emmené à me poser tant et tant de questions. Et j'ai fini par conclure une chose : le VOULOIR ACQUIERT LE SAVOIR. 

Comment un pays aussi pauvre que l'Inde a pu en l'espace d'une soixantaine d'année devenir ce qu'il est aujourd'hui?

C'est une question à 10 lakrs de rupies ou si vous voulez à 10.000.000 de Francs CFA ( puisque vous considerez cette monnaie comme la vôtre)

Je vois déjà des économistes, bardés de leurs connaissances essayer à travers les théories macro,meso ou même micro  économiques apporter une reponse à cette question.

Eh bien, vous n'avez pas tord. Les théories précèdent les actions et certainement les grands économistes indiens ont su planifier afin de pouvoir avoir cette croissance que vous connaissez. 

Je ne vous parlerez pas de chiffre, mais je vous raconterez une histoire, celle du vouloir et celle du savoir. Je vous parlerez de mentalité et de comportement au risque de me faire passer pour un économiste du comportement 

 

1- Une période coloniale douloureuse

Je me souviens par moment des discussions que moi et mon cher frère Sonkwé faisions quand nous étions encore étudiants en Ile Maurice. Nous étions et démeurons des Khamits. Il nous arrivait de ressasser les injustices dont ont été victimes nos différents pays africains. De la négation de l'antériorité de notre civilisation au reniement total de notre humanité en passant par l'esclavage, la colonisation, la néocolonisation et la re-neocolonisation. 

Ces moments avaient quelque chose de particulier et d'exquis. Nous n'étions jamais d'accord sur les solutions à apporter, lui en tant qu'un génie promis a une belle carrière politique et moi, un simple acteur de la société civile, membre de club service et d'organisation de développement de potentiel humain. 

Mais je m'indigne contre cet afropessimisme aui tel un boulet nous tire toujours vers l'arrière!

L'Afrique n'a pas été la seule à souffrir dans ce monde! Reveillons-nous chers africains. Regardons autour de nous et essayons d'étudier les autres civilisations. 

Les grandes nations ont été batties sur l'autel du sacrifice de leurs enfants. Les USA, la France, la Chine, la Russie et j'en passe ne se sont pas construite comme un conte de fée. Ces peuples trainent avec eux un douloureux passé. 

Ne soyez aucunement frustrés chers Africains , je ne renie pas comme certains nos souffrances. je dis simplement que vivre dans le passé est le plus grand de nos echecs. 

Un ami me disait qu'on peut violer l'histoire à condition de lui faire des enfants! Racontons notre histoire et ne laissons pas d'autre le faire à notre place au risque d'avoir des enfants bâtards pour notre histoire.

L'inde, c'est Mahatma Ghandi et cette belle lutte pour l'Indépendance avec à l'appui la non violence. En tout cas, c'est ce que l'histoire vous enseigne. Mais cette même hstoire vous dit-elle que l'Inde n'était pas seulement le pays des épices? Cette histoire vous dit-elle que Bharat ( Inde) était appelé la terre de l'Or

Ce peuple a été volé comme nous l'avons été. Il a été reduit à l'état bestial mais il a su se relever. Ce vaste pays qui regroupait le Pakistan , le Bangladesh a aussi été divisé par des erreurs commises par ces héros de la lutte en l'occurence Mahatma Ghandi appelé par bon nombre " Man of Mistakes"

 

2. La prise de conscience 

j'aime parfois à parcourir les murs de facebook de certains amis. Que c'est ennuyant de voir des intellectuels africains pleurnicher comme des bambins? 

Les Africains ont quelque chose de particulier quelque soit leur niveau d'éducation et leur situation géographique:La victimisation. 

Nous sommes tellement fiers et ingénieux à trouver des boucs émissaires à nos échecs  ou des bourreaux pour jusifier nos lacunes!!! C'est toujours là faute de la France, des USA, des Nations Unies.

Mais au juste qu'elle est notre part de responsabilité? Oui quelle est ta part de responsabilité Aminata Ghandou? Et toi Esmel Marcel? 

Je crois que c'est la première étape vers notre LIBERATION. C'est la clef de voûte de notre avancée. 

N'êtes vous pas frustrés lorsqu'on vous identifie par des choses comme la danse, ou les loisirs? En tout cas moi, si!!!

La semaine dernière, j'ai pris part à un séminaire de formation. Au cours de la présentation des participants, personne ne connaissait la Côte d'ivoire, mon beau pays. L'un des formateurs l'a confondu avec le Mali. Il m'a alors demandé si je venais du pays de l'homme qui a fabriqué le Pathfinder? Pour les incultes, il parlait de Modibo Diarra. C'est alors qu'un de ses collègues lui a dit " Non, il vient du pays de Didier Drogba"

C'est peut -être une fierté pour beaucoup d'entre vous mais j'aurais aimé qu'on me dise que je viens du pays de Mamadou Koulibaly, pourquoi pas ? Après tout, cet homme fut l'un des plus jeunes agrégés en économie en Afrique à seulement 29 ans. A cet âge, beaucoup d'entre nous sommes encore sur les bancs.    

Semble-t-il que la silicon valley s'est déplacé en Inde? Eh bien oui, ces nombreux indiens qui étaient aux USA et en Europe sont rentrés dans leur pays, entrainant avec eux une nuée investisseurs. Ne soyez pas étonnés de savoir que l'Inde est devenue le"deuxième pays" de Bill Gates. 

j'ai eu pour ma part de rencontrer dans le cadre de mes missions de nombreux indiens , diplômés d'Havard, de MIT, qui après un come back dans leur nation, ont décidé de se consacrer aux mieux être des communautés. Mon cher ami Vishaal, ayant vécu et fréquenté toute sa vie aux USA me disait: Moustapha, tu sais, j'ai eu la chance de decouvrir d'autres cultures et de développer mes compétences. Je crois que j'ai une dette vis à vis de la société et il est de mon devoir de venir et de faire changer les choses dans mon pays car c'est mon peuple et on n'a qu'un seul pays. " C'est émouvant et bien réfléchi. 

Une autre femme, que j'ai eu à rencontrer me confia qu'après ces études à Havard, elle a senti l'appel, celui d'oeuvrer pour un mieux être des populations rurales. Jeunes, elle et son fiancé, tous deux indiens sont rentrés et aujourd'hui ils en sont fiers. 

Je me souviens de cette phrase qu'elle a eu à me dire: " Moustapha, on a longtemps pensé à tord que le travail social était destiné aux râtés de la société. Pour ma part, je crois qu'on a besoin de personnes comme toi, comme moi, qui avons des connaissances et de l'expérience pour moiliser les fonds et créer un nouveau modèle économique plus équitable et juste. Cela doit être ton combat!" Merci à toi que j'appelle affectueusement Mama

 

Que faisons nous , nous autres africains? 

L'Europe et les USA sont la terre promise pour nous. Je suis de ceux qui pensent qu'il nous faut sortir , acquérir de l'experience et revenir partager, construire sa nation.

je souffre de voir des jeunes, compétents et dynamiques se compromettre dans des marriages arrangés rien que pour démeurer en Europe et devenir Maitre chien. 

Je souffre de voir des jeunes obstinés rien que par une chose, aller de l'autre côté car c'est la seule voie de réussir!!!

Nous vivons misérablement en Europe, aux USA. Combien des plus brillants africains ont eu la chance de Modibo Checik Diarra? 

Nous vivons entassés dans des dortoirs. Chaque jour est un combat car nous sommes sans papiers. 

je ne crois pas que nous pourrons avoir le respect des média européens et occidentaux. Non, à vrai dire ils s'en fichent de voir des pirogues coulées en pleine mer ou encore de voir des personnes mourir en voulant se rendre en espagne. Ils se rejouissent des scoops qu'ils apporteront. Ils se rejouissent de la "Une " de leurs articles dans "Le Monde'', sur CNN, Al Jazira etc.....

L'Afrique a besoin de son ère Méiji. L'Afrique a besoin de sa révolution

 

3. La revolution Africaine

Cette revolution devra se faire de trois manières

a- la revolution des consciences

Hommes d'affaires, étudiants africains du monde entier, en tant qu'ambassadeurs du continent, il vous incombe de vous unir et de créer un groupe de pression et de décision. 

Je parle d'un groupe qui puisse lancer la machine économique et qui puisse par ailleurs apporter du soutien financier à nos différents états. Les sages de sion l'ont réussi et ont constitué  un grand groupe de pression à la base du développement de Israel. Pourquoi pas nous? 

Il est temps que des canaux soient ouverts et des opportunités d'affaires créées pour nos états, pour nos ONG, pour nos jeunes entrepreneurs à la recherche de soutien financiers. 

Il est temps que des jeunes africains, hyper intelligents ne réduisent pas leur avenir à travailler dans des champs par faute de moyen et parce que les bourses d'études en Afrique et particulièrement en Côte d'ivoire sont données selon le nom, l'appartenance ethnique et les relations et non selon les notes obtenues en classe.

Oui, il est temps qu'on ai des fondations africaines à l'instar de celle de bill gates, de Tony Blair car nous avons des milliardaires dans nos différents pays. Arrêtons de demander l'aumône et on nous respectera.

Il est temps qu'on ai notre propre satellite à nous pour nos telecoms et pour la télémedecine. Il est temps d'avoir des média puissants et professionnels. Je ne parle pas de la RTI ou de TCI. Que Dieu nous en préserve.

 

 

b- le come back

L'ère kamit devra sonner. Je parle de millions d'africains de la diaspora qui reviendraient comme c 'est le cas en Inde. Je parle de jeunes, les uns plus dynamiques que les autres, qui reviendront avec des projets et des partenaires pour transformer le VITIB en silicon valley. Je parle d'une grande plateforme ou le kenyan echangerait avec l'Ivoirien.

Je parle de grands groupes de consulting dédiés au monde rural , aux PME et aux ONG qui partageront ce qu'ils ont appris des autres. 

Revenons et batissons les meilleures écoles qui puissent être. Oui, le vouloir achète le savoir.

L'Inde a réussi sa révolution éducative et sa revolution au plan de la santé. Les meilleures officines de medecines y sont et de nombreuses personnes viennent s'y soigner. Il reste encore beaucoup à faire dans ce pays avec près d'un milliard deux cent millions d'habitants mais c'est mieux que rien!!!!!!!

Batissons des écoles , finançons l'éducation, finançons la santé et nous n'aurons plus des milliers de docteurs en medecine au chômage. 

Luttons, non pour l'élitisme dans l'éducation mais plutôt pour la qualité et l'accès à l'éducation pour tous. 

Les grandes entreprises comme MTN, Orange, NESTLE et j'en passe devront consacrer au moins 1% de leur bénéfice à la responsabilité sociétale. Ces fonds serviront à asseoir des programmes centrés sur des sujets tels l'éducation, le développement du réseau de santé.   

 

c- Les pouvoirs publics

je n'ai rien à dire de cette classe politique méprisante et peu soucieuse de l'avenir de sa population. je crois qu'elle detient en elle même les germes de sa disparition et sa propre humiliation. J'en suis confiant.

Commençons la revolution agraire, économqiue, educative et au plan de la santé et la revolution politique se fera d'elle même.

Je ne dis pas qu'avec ce climat politique malsain et des chefs d'Etat indignes, ce sera facile. Je dis seulement que je partage les idées de Mao Tse Toung lorsqu'il disait que la revolution n'est pas un dîner de gala. Elle se fera certainement avec vous ou sans vous. Ce jour là, marquera le come back de la puissance africaine, j'en suis certains.

Je tiens à vous proposer dans mes prochains écrits mes plans pour cette revolution agraire dont j'aime tant parler. 

Mais je crois comme du fer que le VOULOIR ACQUIERT LE SAVOIR

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 19:05

A mon cher président AKA Christian, le modèle et l'inspirateur

Dédicade à tous les jeunes africains à la recherche de leurs illusions

 

Un jour quelqu'un m'a dit que le bonheur se trouvait ailleurs. J'ai bien souvent entendu que l'afrique est appelée à rester pauvre. 

Parfois, des amis me font comprendre que c'est la malédiction de Cham qui nous suit et que nous ne pouvons rien contre le destin. On me dit que tel le Christ, nous devons PORTER NOTRE CROIX

Le système nous fait souvent comprendre  que nous sommes des sous-hommes. Il nous dit que nous n'avons pas les capacités pour mener à bien telle ou telle action. Il nous dit qu'il ya des étudiants de premières et des étudiants de seconde zone.

Nous le voyons chaque jour en Côte d'Ivoire et dans bien d'autres pays d'Afrique. Le chômage, le sous emploi, la population délaissée à elle même sont les maux qui minent la jeunesse. Je ne souhaite pas parler de ce que vous savez, juste par pudeur. 

Selon les sources de l'UNESCO, plus de 4 000 000 de jeunes diplômés sont au chômage en Côte d'Ivoire. C'est énorme pour un pays de 21 millions d'habitants et ou le taux d'alphabétisation est seulement de 49,7%. 

Je ne crois pas en l'incompétence de nos talents. je crois juste à l'incompétence d'un système et à la mauvaise utilisation des ressources disponibles.

J'accuse le système d'avilissement. Je l'accuse d'un grand mal, pire que le chômage.

J'accuse le système de vouloir s'emparer du seul trésor dont dispose cette jeunesse délaissée. je l'accuse de vouloir voler le REVE de cette jeunesse.

Mais j'ai foi en cette jeunesse qui a toujours su puiser ses forces dans l'adversité et la difficulté. 

J'ai foi en ces jeunes d'abobo, d'adjamé et de bien d'autres cités d'abidjan et d'afrique qui n'ont pour seul rêve que  le nombre de victoire au ludo, awalé, dame et jeux de cartes. 

Un jour viendra ou le devoir vous appelera chers frères, chères soeurs. Un jour viendra où le porte flambeau vous redonnera cette envie de lutter et d'inscrire votre nom dans l'histoire, car à n'en point douter, vous êtes nés pour briller comme des étoiles dans la nuit noire.

Alors que j'avais perdu espoir en cette jeunesse,  j'ai été séduit par la confession d'une personne que j'admire pour son sens élevé de leadership et son discernement unique. C'est certes quelqu'un d'inconnu aujourd'hui mais je suis très content de citer son nom dans mon article car je sais que dans quelques années, cette personne sera une référence, oui le porte flambeau d'une jeunesse africaine ambitieuse et promise à un bel avenir, une jeunesse qui souhaite être citée dans Forbes pour ses réalisations sur le plan économique et non politique.

Cet homme n'est rien d'autre que Aka Christian ( Achrist). De par son pragmatisme et sa Foi (qui brise les montagnes), il a su guider mes premiers pas dans la vie associative et me donner cette envie de voir différemment.

Ce poème que je partage avec vous, ce poème  plein de sens est le cadeau qu'il a pour toute cette jeunesse à la recherche de ses repères. Ce poème se resume en deux mots: REVEZ GRAND!!!

Faites de lui un leitmotiv. lisez- le au reveil après la prière. Il est simplement magique. Et si après ça, l'envie de voir différemment, d'oser et de vous engager pour vos idéaux ne vous effleure pas l'esprit alors, relisez le et essayez encore et encore.

 

DREAM BIG

 

 

If there were ever a time to dare, 
To make a difference
To embark on something worth doing
It is now.

Not for any grand cause, necessarily – 
But for something that tugs at your heart
Something that is worth your aspiration
Something that is your dream.

You owe it to yourself
To make your days count.
Have fun. Dig deep. Stretch.

Dream big.

Know, though,
That things worth doing
Seldom come easy.

There will be times when you want to Turn around
Pack it up and call it quits.

Those times tell you
That you are pushing yourself
And that you are not afraid to learn by trying.

Persist.

Because with an idea,
Determination and the right tools,
You can do great things.

Let your instincts, your intellect
And let your heart guide you.
Trust.

Believe in the incredible power
Of the human mind
Of doing something that makes a difference.

Of working hard
Of laughing and hoping
Of lasting friends
Of all the things that will cross your path.

Next year
The start of something new
Brings the hope of something great.
Anything is possible.

There is only one you
And you will pass this way but once.

Do it right.

 

 

 

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 11:23

Hier soir, j'ai été invité à participer à une rencontre d'échange entre entrepreneurs sociaux de l'inde. Ce fut une rencontre très instructive pour moi. J'aime à parler de mon beau pays la Côte d'Ivoire. J'ame à dire que mon pays est un GRAND PAYS et je n'ai pas fait exception à mes envies encore cette fois. . 

Au cours de celle-ci, nous discutâmes des problèmes des femmes du monde rural, des innovations en matière de projets sociaux conduits par les institutions de microfinances (IMF) et également des organisations de microfinances (OMF), des trusts et tout ce système mis en place afin de lutter contre l'extrême pauvreté dans un pays de plus d'un milliard cent cinquante millions d'habitants; 

On parla de don de soi pour le bien de la communauté, de porteur de flambeau. On parla encore d'envirionnement politique, socio économique et même d'émulation entre jeune. Je retrouvai tout le sourire et l'occasion d'exposer mes perles d'ivoire quand on parla de politique. Alors, je racontai comment les jeunes de mon beau pays prirent position soit contre le "neocolonialisme" soit contre la "dictature" Je n'ai fait que repéter les mots utilisés par nos différents leaders. 

Je racontai également comment mon cher ami Drissa avait trouvé la mort dans la marche de libération de la Côte d'Ivoire. Je parlai des martyrs et de tous ces braves jeunes tombés au front pour des idéaux qui n'étaient pas souvent leurs. 

Que j'étais fier de montrer que la jeunesse ivoirienne n'est pas des plus passives, tout comme ces milliers de jeunes africians qui au risque de leur vie s'en vont en pleine mer sur des chaloupes afin de "gagner" la terre promise.  

On me demanda alors de citer le nom de certains entrepreneurs sociaux de la Côte d'Ivoire. A vrai dire, au risque de frustrer ces milliers de personnes s'organisant en ONG et autres associations je ne me souvins d'aucun nom.

J'aurais pu citer le nom de jeunes leaders engagés corps et âmes dans la politique mais ...on parle d'entrepreneurs sociaux! On parle de personnes s'indignant contre les maux de la société. On parlait de leaders ayant un impact positif sur la société. On parlait enfin de Changemakers. 

Ridicule de ridicule, je me retrouvai là à chercher des noms en vain. 

Des semaines bien avant, un responsable de ASHOKA m'a fait comprendre qu'ils ont cherché des entrepreneurs sociaux de mon pays en vain!

Dans la dernière semaine du mois d'Août, je participerai encore à New Delhi à une rencontre entre sommité du domaine de l'entrepreneuriat social. Les membres de la fondation Gates, Blair, Samsung et bien d'autres seront présents. Que dirai-je quand cette même question me sera posée?

Je crois avoir trouvé une reponse. je dirai tout simplement avec mon plus beau sourire:

Il faut sauver la femme!

Je sais, chers ivoiriens que vous m'accorderez votre indulgence. je sais que vous jeunes, épris des luttes libératrices, vous saurez me dire que c'est vrai.

Ne vous souvenez-vous pas de Marie Coré et sa participation active à l'accès à l'indépendance de notre pays? 

Ne vous souvenez vous pas des femmes battues à Abobo, Treichville dans la crise post electorale?

Alors, INDIGNONS NOUS pour elle 

Je rêve de créer un réseau, le plus large d'Afrique qui n'ai jamais existé. Un réseau de benvoles ou le jeune ivoirine ira travailler de façon bénévole en kenya, le jeune camerounais s'en ira au burkina faso et le jeune africain s'en ira en afrique. 

Il est plus que temps que nous AGISSIONS pour le  bien des femmes du milieu rural. 

Pourquoi? 

Je sais que les ivoiriens aiment les chiffres et les statistiques. Alors je ne vous priverai aucunement de ces chiffres que vous adorez!

Chers responsables d'ONG, microfinances, associations d'étudiants des villages et sous préfectures de Côte d'Ivoire, souffrez que je vous donne ces informations, et si vous ne savez quoi faire alors, revenez vers moi , je vous donnerez des idées.

Je commencerai volontier par l'éducation car selon Malcolm X " L'éducation est notre passeport verss l'avenir. Eduquons nos enfants maintenant car le futut  appartient à ceux qui s'y préparent dès maintenant!" 

 

Informations générales sur les femmes rurales

Selon le RGPH de 1998, la population totale rurale était estimée à 8 837 635, dont une population de femmes rurales estimée à 4 322 855, soit 48,91 %, contre une population de femmes urbaines estimée à 3 199 194. Les femmes rurales représentent donc 57,47 % de la population féminine ivoirienne estimée à 7 522 049.

Selon les statistiques pour l’année 2010, fournies par la Direction des politiques de la population (DPP) du Ministère du Plan et développement, la population de femmes rurales est estimée à 5 328 605 (contre 5 541 434 hommes ruraux) sur une population rurale de 10 870 037, soit 49 % de la population rurale. La proportion de jeunes femmes rurales (tranches d’âge comprises entre 15 et 49 ans) représente 53,64 % contre 45,46 % en 1998.

 

 Conditions générales de la femme rurale

 De façon générale, les femmes rurales vivent dans des conditions socioéconomiques et culturelles défavorables:

• Difficultés d’accès à la formation et à l’information;

• Analphabétisme: 63,2 % (RNA, 2001);

• Surcharge des travaux domestiques;

• Absence de sécurité sociale;

• Prédominance des hommes dans le secteur de culture de rente, des produits

d’exportation et de leur commercialisation;

• Prééminence de l’économie de plantation dans le modèle agroexportateur ivoirien au détriment du vivrier;

• Difficultés d’accès au crédit et aux facteurs de production;

• Non-maîtrise des techniques de conservation/transformation à grande échelle des produits agricoles;

• Difficultés d’accès aux intrants, à la terre et au titre foncier.

 

Femmes rurales et niveau d’instruction

-  De façon générale en Côte d’Ivoire, le taux d’analphabétisme est de l’ordre de 67,6 % chez les femmes et 48,1 % chez les hommes (Enquête sur l’indicateur du sida: EIS, 2005).

- Plus de la moitié de la population rurale de Côte d’Ivoire est sans niveau d’instruction. La proportion d’analphabètes chez les femmes était de 60 % en 2005 (EIS, 2005) contre 63,2 % en 2001 (RNA, 2001), alors que le taux d’alphabétisation en milieu urbain est de 53 % chez les femmes.

- L’enrôlement scolaire des femmes est beaucoup moins élevé que celui des hommes. La proportion de petites filles dans le primaire est beaucoup moins élevée (28,3 %) que celui des petits garçons 37 % (RNA, 2001). L’accès au secondaire et au supérieur des jeunes filles est pratiquement insignifiant

- Les résultats attestent la persistance d’une discrimination scolaire chez la petite fille, ce qui explique le fort taux d’analphabétisme chez les femmes. Par ailleurs, on relève de façon générale une déscolarisation de la jeune fille. Les principales causes d’abandon scolaire féminin par ordre décroissant sont les grossesses, les mariages forcés, le manque de moyens financiers et la maladie.

 

Femmes rurales, violences et mauvais traitements

-  Elles subissent souvent deux types de violences: les actes de violences perpétrées au sein de la famille, notamment les agressions verbales avec 43 % de victimes en milieu urbain contre 36 % en milieu rural sur un ensemble de 40 % de personnes interrogées et les violences et mauvais traitements au niveau de la communauté singulièrement l’excision et de la surcharge du travail.

 Femmes rurales, santé et planification familiale

- La mortalité infantile est plus élevée en zone rurale qu’en zone urbaine (Document stratégique de la réduction de la pauvreté: DSRP, 2009). Plusieurs raisons l’expliquent:

• Plus de la moitié des accouchements ne sont pas assistés par un professionnel de la santé;

• Quarante-deux pour cent des besoins en soins obstétricaux d’urgence ne sont pas satisfaits;

• Seulement 43,9 % des femmes enceintes effectuent au moins trois consultations prénatales;

• Une femme sur trois, entre 25 et 34 ans, décède d’une obstétricale directe dominée par les hémorragies et les infections puerpérales.

-  La disponibilité des services de santé en zone rurale n’est pas comparable à celle des zones urbaines. Dans le monde rural, seulement 54 % de la population ivoirienne vivent dans une localité disposant d’un centre de santé et 14 % seulement de ces centres sont à une distance de moins de 5 km.

- La paupérisation de la population rurale, la distance des centres de santé, l’analphabétisme, la dépendance/le faible pouvoir de décision des femmes, la persistance des facteurs socioculturels néfastes liée au statut de la femme (mauvaise perception du système de santé, tabous, mutilations génitales,…) sont des obstacles qui empêchent les femmes de recevoir des soins de santé primaires et des conseils de planification familiale en zone rurale.

Source de ces données: Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ( UN/CEDAW)

 

Pour une Côte d'Ivoire plus belle,

Ensemble, nous résussions j'en suis sûr

 

Moustapha COULIBALY

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 21:24

 

      Le rêve de changer le monde et de le transformer à sa volonté est aussi vieux que ce monde. Certains disent qu'il date de la création de l'homme ( pour les croyants en Dieu, le Jardin d'Eden). D'autres soutiennent plutôt qu'il a commencé avec la guerre du feu.

Quoiqu'il en soit, l'homme a su se différencier des autres animaux par sa volonté non de s'adapter aux changements de son envirionnement , mais plutôt d'adapter son environnment à son mode de vie.  L'homme a toujours voulu changer son monde.

Souvent il y arrive difficilement. Parfois, les échecs et les difficultés le contraignent à renoncer. Toutefois, sa volonté de changer le monde ne saurait disparaitre au risque de faire de lui un animal comme tout autre.Cette pensée-testament de Rabbi Israel Salanter est surement la voie la plus efficace et durable de changer notre monde. 

 

Spéciale dédicace à tous les Changemakers et leaders positifs !



 

WHEN I WAS YOUNG

When I was a young man,

I wanted to change the world.

I found it was difficult to change the world,

so I tried to change my nation.

When I found I couldn't change the nation,

 I began to focus on my town.

I couldn't change the town and as an older man,

I tried to change my family.

Now, as an old man,

I realize the only thing I can change is myself, and suddenly

I realize that if long ago I had changed myself,

I could have made an impact on my family.

My family and I could have made an impact on our town.

Their impact could have changed the nation and I could indeed have changed the world.”

 

Rabbi Israel Salanter
Nineteenth Century Professor
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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 14:55

Les organisations de jeunes et les clubs services sont de véritables incubateurs de jeunes leaders et talents. 

Il ya des années de cela, j'ai eu à faire mes premiers pas dans une telle organisation (Souffrez que je taise son nom) en Côte d'Ivoire, mon pays. 

Cette organisation m'a fait véritablement prendre conscience du rôle moteur que chacun d'entre nous devrait jouer en ce monde.
Nous partagions les idées des personnes comme Mohandas Gandhis " We must become the change we wish to see in the world" ou encore de Kennedy "Ask not what your country can do for you; ask what you can do for your country"

Nous rêvions tous, du moins certains d'entre nous , de devenir comme ces grands leaders qui ont voulu changer ce monde. Nous rêvions de devenir des Changemakers.

La douce passion qui nous dévorait, la fougue qui nous animait faisaient de nous des super hommes. Nos dévanciers, les uns plus zélés que les autres ne cessaient de nous  répéter à longueur de journée que l'argent ne devrait pas être un frein à l'atteinte de nos objectifs. Et moi, comme un studieux disciple, je buvais ce nectar de positivisme à moi offert par mes "Maitres"

Ah!!! que ce fut de bons moments.   

Mais très tôt, je fus reveillé de mon tendre sommeil par cette brutalité de la vie. La théorie laissa place à la pratique et ceux qui comme moi ont décidé de s'attaquer aux problèmes sociaux et environnementaux de leur monde ont souvent vite fait de baisser les bras.

Mon Dieu, que c'est dur!

Mais ne dit-on pas que quand l'avancée est dure, seul(e)s les dur(e)s avancent ?

Passionné de lecture , j'ai eu à lire des centaines de livres, à la recherche de la connaissance. Et un jour,  parcourant des ecrits islamiques, une phrase me marqua. Je crois que c'est la plus belle phrase en matière de quête du savoir que j'ai eu à rencontrer. Je sais que l'interprêtation que je lui donne est totalement opposée à celle que le Prophète Muhammad (saws) à voulu faire passer comme message. Mais souffrez que je l'utilise en ma faveur. Cette belle phrase disait  « Allez chercher le Savoir jusqu'en Chine ».

Cette simple phrase bascula ma vie. je partirai donc en CHine s'il le fallait pourvu que j'ai la connaissance qui me permettra de mettre fin aux souffrances de ma pauvre mère dans les champs arides du nord de la Côte d'IVoire. . 

 

J'ai décidé de partir car je souffre de cette pauvreté qui déchire et indigne ces populations rurales du nord de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique entière.

Ce n'est pas un voyage de santé mais plutôt une quête de pouvoir et de connaisance.

Ai-je droit à l'échec?

Je ne crois pas. Les populations de Nondôlô, de M'Bengué. Les femmes des zones rurales de Sinématiali, de ferké, de Tafiré, de Daloa, de Man et j'en passe se meurent dans la misère. Elles n'ont pour seuls soutiens que des microfinances plus préoccupées par des gains que par le bien- être de ces populations. Les politiques quant à eux, les ont depuis longtemps transformés en bétail électoral.

J'ai décidé de partir chercher de l'aide, des investisseurs. 

J'ai décidé de faire porter ma voie plus haut que celles de nos ambassadeurs de fortune.

J'ai décidé de m' INDIGNER contre cette pauvreté , destructrice et avilissante.  

J'ai décidé de mener une Jihad contre la pauvreté , oui la plus dangereuse qui n'eut jamais existé et celle-ci ne sera pas avec des bombes huamines ou des armes à feu; mais des bombes intellectuelles. J'ai décidé d'anéantir la  pauvreté.

C'est mon combat ! .Peut-être aussi est ce le vôtre!


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  • : Badeny'ia
  • : Apporter des solutions concrètes aux problèmes du monde rural afin de lutter contre l'extrême pauvreté des femmes de ce milieu
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